Lorsque l’occasion s’est présentée pour moi de visiter un peu Marseille, je n’ai pas hésité longtemps. Je ne connaissais pas grand chose de la ville et j’ai à peine eu le temps de me renseigner avant de partir. Il est vrai que je n’y allais pas spécialement pour jouer les touristes (note au voyageur : c’est souvent ainsi qu’on découvre des aspects méconnus d’une destination) et il me restait donc mes débuts et mes fins de journées pour en profiter. J’ai donc fait connaissance avec la cité phocéenne tôt le matin et tard le soir.
Qu’est-ce que je savais de Marseille ? Mis à part le côté anxiogène véhiculé par les médias, je me souvenais au moins qu’elle était capitale européenne de la culture 2013. Plus qu’un mois et demi pour en profiter ! L’inconvénient à cette période de l’année, c’est bien sûr que l’hiver approche et que les jours raccourcissent. Mais je vous rassure, la température est encore très supportable et le fait que la nuit tombe plus tôt peut vite se transformer en avantage.
Partir de l’hôtel de ville
Habituellement, la nuit, tous les chats sont gris. Quelle surprise de constater qu’à Marseille, ils sont plein de couleurs ! La ville brille de mille feux dès que le soleil disparaît. Les bâtiments sont particulièrement bien mis en valeur et il est impossible de passer à côté de l’hôtel de ville sans le remarquer.
Il est à peine dix-neuf heures et mon objectif n’est pas de m’arrêter là. Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir le Mucem, le nouveau musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et le but est bien sûr d’aller jusque là. Il y a en effet le vendredi des nocturnes jusqu’à 22H. Je longe donc les quais du Vieux Port, les restaurants s’animant sur le trottoir d’en face. J’arrive en bas des marches me menant au parvis de l’église Saint-Laurent. De là, j’ai une superbe vue sur le Vieux Port, jusqu’à la Basilique Notre Dame de la Garde.
Traverser le fort Saint Jean
Une passerelle permet de passer à l’intérieur du Fort Saint-Jean, forteresse datant du 17e siècle. Lui aussi mis en lumière, il permet surtout d’avoir un point de vue magistral tant sur la ville que sur la mer. J’avoue, j’ai volontairement perdu du temps à déambuler le long de la promenade de garde. Si ça doit aussi valoir le coup en plein jour, je peux vous assurer que l’ambiance est très particulière lorsqu’il fait noir ! Direction ensuite l’autre passerelle reliant le Fort au Mucem.
Le toit du Mucem est une terrasse reprenant sa fameuse architecture et abritant un restaurant. Je ne m’y arrête pas mais continue ma descente. On peut bien sûr descendre par un ascenseur, mais ce qui est beaucoup plus drôle, c’est de faire le tour du bâtiment par la rampe extérieure pour arriver à son pied. La pente n’est pas très prononcée et il faut faire plusieurs tours pour arriver en bas…
Vers La Mayor
Après avoir passé un peu de temps à l’intérieur, je ressors et m’attarde sur l’esplanade qui l’accueille. Il suffit de s’éloigner un peu pour avoir un très beau point de vue sur la Villa Méditerranée (bâtiment qui ne sert à rien sinon à servir de curiosité architecturale – je caricature un peu mais c’est presque ça), avec toujours le bâtiment du Mucem en toile de fond.
Enfin, j’aurais été bête de ne pas faire les quelques pas qui me séparaient de la Cathédrale La Mayor. Si vous passez par là, n’oubliez pas d’accorder un regard au Musée Regards de Provence. Je n’ai pas eu le temps d’y entrer mais il avait l’air intéressant. La Cathédrale en elle-même est impossible à manquer. A vrai dire, depuis la passerelle du Fort Saint Jean, on ne voit quasiment qu’elle tant sa silhouette massive se détache de l’horizon nocturne.
Je reprendrai ensuite le chemin du centre, ma rencontre avec la Cathédrale sonnant la fin de ma balade. Comme vous avez pu le constater, pour la première fois, j’ai mis davantage l’accent sur les photos et donné moins d’importance au texte. Si vous avez aimé (ou pas), n’hésitez pas à me le dire en commentaire !
Jolies photos! Vu les mêmes choses en août en journée, on a raté la version nocturne.