Grosse journée aujourd’hui, pas encore terminée. Cette nuit, Bob est rentré du pub vers 1h30. Il était complètement bourré et a mis un quart d’heure rien que pour ouvrir la porte (sachant que celle-ci fait « bip » à chaque fois qu’on essaie de l’ouvrir). Quand je me suis levé à 8h, à moins qu’il n’ait le sommeil lourd, c’est à son tour d’avoir été dérangé au cours de ses songes.
Après un rapide petit déjeuner, j’ai fait un tour dans un Dublin nuageux, avant de me décider à prendre un de ces bus qui vous font visiter toute la ville. Ce genre de bus, c’est comme les petits trains dans les parcs d’attraction. ça ne sert pas à grand chose, on s’ennuie un peu, bref, on fait ça pour digérer. Mais personnellement, j’aime bien être tranquillement assis dans le bus et me faire conduire à travers la ville. Deux bons points d’ailleurs pour ces bus : ils sont découverts à l’étage, on peut toujours essayer de frimer, genre décapotable. Et surtout, le billet acheté, certes un peu cher, est valable pendant 24h et on peut descendre et monter à bord à tout instant (grâce aux nombreux arrêts prévus). Ce qui fait que j’ai beaucoup voyagé en bus aujourd’hui, ça a un peu reposé mes jambes.
Cette balade m’aura permit de me rendre compte que les Irlandaises existent belles et bien. Par Irlandaises, j’entends rousses et portant un vêtement vert. Sept ou huit dans toute la ville, on doit se les arracher.
L’après-midi, j’ai décidé de faire œuvre culturelle en visitant le National Museum, un musée qui fait honneur à l’archéologie et l’histoire irlandaise (visite gratuite). Intéressant, j’ai pris quelques notes, ça pourrait servir. En sortant de là, j’avais envie de flâner un peu, mais pas dans le bruit, du coup je suis entré dans St Stephen’s Green, immense parc très visité. Je me suis installé dans l’herbe pour griffonner quelques mots, jusqu’à la fin de l’après-midi. Très grand soleil, chose assez étonnante. Deux personnes étaient allongées non loin de moi et l’une d’elle a laissé échapper, sans s’en apercevoir, une liasse de papiers. J’ai hésité un instant puis je me suis levé pour lui rapporter, en marmonnant deux-trois civilités en anglais. J’espère que ce n’est pas pour ça que je suis venu en Irlande (le grand « Pourquoi ? ») ou alors que ces offres d’emplois leur permettront de devenir chimistes et d’inventer un vaccin contre le cancer ou le sida. On peut rêver…
Côté resto, ce midi, j’ai cherché longtemps, très longtemps, un petit truc décrit dans mon guide. J’étais sur le point de renoncer quand je l’ai trouvé. Très sympa, resto crêpes, musique jazzy, gens serviables. Le Lemon Crepe, et presque aucun problème de langage lors de la commande. Le soir, du côté de la rue très plébiscité de Grafton Street, je suis passé à côté de trois jeunes qui jouaient de la musique à consonance pas du tout traditionnelle mais plutôt rock. Puis petit tour au Bewley’s Oriental Café, aux plats copieux mais chers. Enfin, copieux… Surtout si épicés que, sans prendre de quoi se rafraîchir, on ne finit pas son assiette. Mais maintenant que je relis le nom, je pense que j’aurais dû m’en douter.
Ce soir, je sors avec un français que je connais plus ou moins, enfin une vraie sortie dans un pub. Bob sort lui aussi, c’est sa dernière nuit à Dublin. On verra qui rentrera en premier, testons nos limites !