« Are you okay ? »
C’est ce qu’on me demande à chaque fois que je franchis une porte. Je sais bien que je dois avoir l’air un peu ahuri quand j’entre dans un restaurant, sans savoir s’il faut que j’attende qu’on s’adresse à moi ou s’il faut que j’aille m’installer directement. C’est malheureusement pour ça que la plupart du temps, le pourboire laissé dépend plus de la manière dont fonctionne le restaurant que du service.
Hier soir, après ma journée autour du livre à Dublin, retour au Porter House. Routine de pilier de bar : pinte, tabouret et musique. Pendant deux heures et demie, et une deuxième pinte, j’écoute de la musique traditionnelle irlandaise selon ma définition. Puis il est temps de regagner le port et de passer une nuit réparatrice à l’auberge de jeunesse. Notons au passage que, me trouvant en manque de liquidité, j’ai laissé ma veste sur mon tabouret au pub, suis sorti pour aller trois rues plus loin retirer de l’argent, et en revenant ma veste n’avait pas bougé. Chance ou leçon de savoir vivre ?
Ce matin, je l’ai joué cool en déambulant tranquillement dans Dublin, à la recherche de souvenirs pour mes proches. C’est mon dernier jour avant le grand départ, j’ai du mal à m’y faire. Mais bon, les souvenirs, j’en ai surtout plein la tête, pas la peine d’en avoir plein les poches. Repas pris au Freedom Café, où j’espérais manger un plat chaud mais où je me suis limité à un sandwich, très bon cela dit. Je le définirais comme un McDo bio-organique. Ambiance aussi cool que la matinée, pareil pour les prix.
Sorti de là, je décide de me perdre dans Dublin comme au premier jour et me retrouve à… St Stephen’s Green. Comme quoi, tous les chemins doivent y mener… J’y passe quelques instants, croise une jeune fille vêtue d’une cape rouge en train de jouer du violon, et pense trop tard qu’il serait agréable de faire sa connaissance. Je me mettrai à courir à la poursuite de ce chaperon rouge dans Dublin, mais elle disparaîtra mystérieusement dans la forêt. Mes pas me ramènent du côté du National Museum, dans lequel j’aurais bien refait un tour s’il n’avait été fermé.
Heureusement, je découvre par hasard la National Library, qui propose de surcroît une exposition temporaire sur James Joyce, auteur que j’ai découvert pour la première fois ici, en Irlande, et dont je compte bien apprécié les oeuvres dès mon retour. Après cet intermède sympathique, je me reperds dans Dublin pour tomber sur la cathédrale St Patrick. Je suis déjà passé de nombreuses fois devant au début de mon séjour, j’ai perdu mon temps dans ses jardins, mais je n’ai jamais pénétré à l’intérieur. Why not ? J’ai droit à la réduction étudiante pour mon ticket d’entrée, une fois de plus sans carte (mon t-shirt à l’inscription « university » doit y être pour quelque chose). Une église grande et remplie d’histoire autant que de tombeaux (ça doit être lié), peut-être moins impressionnante que la cathédrale de Galway au niveau architecture. Plus riche en terme de contenu néanmoins, parce que plus de choses à lire.
Je retourne à l’auberge de jeunesse, en profite pour prendre quelques photos sur le chemin, puis c’est à nouveau le moment de me restaurer. Deuxième essai pour un café, le Café Java cette fois, où j’aurais encore droit à un sandwich, mais accompagné d’une home-made soupe. C’est déjà plus consistant. Bonne ambiance, je le préfère au Freedom Café.
Sur le retour, je croise des musiciens de rue : trois guitaristes qui reprennent les Beatles. Toujours une bonne surprise. Il est maintenant 20h passées, je vais essayer de profiter de ma dernière soirée à Dublin au mieux, en essayant différents bars. Dans la chambre, je suis toujours seul. ça m’aura donné l’impression de passer mes dernières nuits dans un hôtel, ce qui est loin d’être désagréable.
Plus qu’à faire un bilan.
Bien heureuse que vous aimez ma photo du restaurant Cornucopia à Dublin.