Marseille en 5 lieux

Marseille est une ville qui a plus d’un tour dans son sac et qui a su évoluer avec le temps. Ce qui l’a mis sur mon radar, ce fut son titre de Capitale Européenne de la Culture en 2013, mais même sans cet événement, elle reste une destination de choix pour les voyageurs curieux et avisés que vous êtes. Si comme moi, vous n’y restez malheureusement que quelques jours, ou si vous êtes à la recherche de pistes pour découvrir l’essentiel de la ville, voici ma sélection des cinq lieux à ne pas manquer.

Notre Dame de la Garde

Si vous êtes tombés sur une vue de Marseille à la télévision, au cinéma, sur une carte postale ou dans un journal, vous l’avez forcément vue. Véritable symbole de la cité phocéenne, la basilique Notre Dame de la Garde est incontournable. Perchée sur sa colline, elle se voit de pratiquement partout dans la ville (note au voyageur : toujours trouver des repères pour s’orienter dans une ville qu’on ne connaît pas). La preuve, on l’aperçoit dès la sortie de la gare St Charles.

Pour moi, ce fut donc la première chose que je vis en arrivant en Marseille, ce qui explique sans doute pourquoi je me suis fait un point d’honneur à m’y rendre avant toute autre visite. Mais pas avant d’aller déposer ma valise à l’hôtel. Hasard d’une réservation quasi à l’aveugle, celui-ci se trouve justement dans le 6e arrondissement, à côté de Notre Dame de la Garde.

En discutant à gauche à droite, j’apprends qu’il est possible de s’y rendre en empruntant un bus puis une navette. Mais en consultant rapidement mon téléphone, je constate que Google Maps m’indique la basilique à un quart d’heure de mon hôtel. Je décide donc de m’y rendre à pied. Seulement, il faut savoir que Google ne prend pas en compte le relief dans son temps de trajet estimé, chose que j’ignorais.

Résultat, il m’a fallu quasiment une demi heure pour parvenir au sommet de la rue, avant d’arriver aux marches menant au site de la basilique elle-même. Je reconnais néanmoins que l’ascension en valait la peine, le panorama sur le port mais aussi sur la ville est superbe. Notre Dame de la Garde n’est pas en reste et je défie quiconque de ne pas tomber sous le charme. A ne manquer sous aucun prétexte.

La Canebière

Au cours de mon séjour à Marseille, j’ai souvent eu l’impression de me trouver au centre d’un mélange entre Paris et Barcelone. La ville mêle les grandes avenues aérées et les petites ruelles sinueuses. Notez que si on prend la direction de la Canebière, c’est résolument vers l’Espagne qu’on se tourne.

Avec certains de ses bâtiments classés monuments historiques, la Canebière est très fréquentée, que ce soit par les piétons sous la forme d’une foule bigarrée, par les voitures coincées dans des embouteillages, ou même par les tramways. Vous l’avez compris, il ne faut pas s’attendre à une rue calme mais bien à un lieu plein de vie et de remous.

Ce qui s’en rapproche le plus à mes yeux, c’est la Ramblas de Barcelone. Une longue avenue aux larges trottoirs noyés de monde le long desquels les vitrines des magasins rivalisent les unes avec les autres. L’autre point commun étant qu’elles mènent toutes deux à un port.

Je vous conseille de suivre le même itinéraire que moi, de partir de l’imposante Église des Réformés et de descendre vers l’horizon pour voir la mer s’ouvrir devant vous, quitte à vous arrêter sur le chemin dans l’une des cours annexe ou à l’office de tourisme. Mais ne tardez pas trop. Le Vieux Port vous attend.

Le Vieux Port

Ironie de notre temps, le renouveau de Marseille se fait partir de l’un de ses plus anciens quartiers. Le Vieux Port est récemment devenu partiellement piétonnier, ce qui permet de contempler à son aise les vieilles pierres qui forment les alentours du port.

Pourtant, quand on débarque à côté des bateaux, ce qu’on remarque en premier, plus que les restaurants, plus que l’hôtel de ville, c’est l’Ombrière du Vieux Port. Cette œuvre de Norman Foster offre un peu d’ombre aux passants et aux marchands de poissons, mais reflète surtout le plan d’eau du Vieux Port grâce à un plafond-miroir. De fait, c’est le nez en l’air qu’on prend d’abord l’air marin.

Si contempler votre reflet comme le font la plupart des touristes ne vous passionne pas, ne faites tout de même pas une croix sur le Vieux Port. Au contraire, profitez de votre réveil matinal pour vous y rendre et découvrir le marché aux poissons de la Criée, une institution à Marseille. Je n’irais pas jusqu’à vous conseiller d’acheter un poisson frais mais si vous cherchez un peu d’authenticité, vous en trouverez peut-être auprès de ces pêcheurs.

Plus loin, au bout du port, une autre promenade commence aux pieds du Fort Saint Jean. Je vous ai déjà parlé de cette partie de Marseille particulièrement spectaculaire une fois la nuit tombée. Je vous recommande le Fort tout autant de jour. Se perdre dans ses moindres recoins est très agréable lorsque le soleil brille et, une fois fait le tour, il vous suffit de traverser une passerelle pour arriver sur le toit du MuCEM, le nouveau musée des civilisations.

Le Panier

En sortant du MuCEM, vous vous retrouvez sur une esplanade sur laquelle se trouve la Villa Méditerranée. De là, il est possible de rejoindre le boulevard du littoral et de le suivre jusqu’à la Cathédrale La Major, énorme édifice facilement reconnaissable. C’est aussi le lieu qui m’a servi d’entrée dans le quartier du panier.

Le Panier, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit du plus ancien et pittoresque quartier de Marseille, ce qui se traduit par un enchevêtrement de rues et de ruelles, certaines piétonnes de par les escaliers qui les interrompent ou, plus simplement, à cause de leur étroitesse. Inutile de dire que j’y ai encore vu une évocation de Barcelone.

Dans ces anciennes rues pavées souvent réhabilitées, la modernité est venue rejoindre l’Histoire. Du street art à base de tags et de collages décore quelques murs et des ateliers d’artistes, des petits restos et des boutiques se sont installés de-ci de-là. Ne manquez pas les trésors architecturaux qui se cachent au coeur du quartier, comme l’Hôtel Dieu ou la Vieille Charité (un ancien hospice qui abrite souvent des expositions sympas). Je vous encourage vraiment à déambuler dans ce quartier aux airs de village.

Parc Longchamps

Marseille et l’eau, c’est une longue histoire d’amour qui n’a pas fini d’être contée. Pour s’en rendre compte, il faut remonter toute la Canebière puis le boulevard de la Libération jusqu’au parc Longchamps et le Palais du même nom. Ancien château d’eau, conçu par le même architecte que Notre Dame de la Garde, le Palais Longchamps a aussi été pensé dès le départ comme un espace culturel.

Ce sont donc deux musées qui y trouvent refuge : le musée des Beaux-arts et le Muséum d’histoire naturelle. Classé monument historique, le site émerveille avec ses grands escaliers, ses statues de lion et d’autres animaux et ses nombreuses colonnes. Majestueux, je pense qu’il n’y a pas d’autre mot. Il suffit en plus d’aller juste derrière pour accéder à l’un des poumons verts de Marseille.

Le parc, qui accueille quant à lui le jardin botanique, est semble-t-il le rendez-vous des familles, des amoureux ou des lecteurs. C’est un lieu qui invite le visiteur à la détente, au milieu des vestiges de l’ancien jardin zoologique, des cages vides qui finissent de rendre l’endroit mélancolique.

Impossible pour moi de ne pas faire la comparaison avec… vous l’avez deviné, Barcelone. Je sais que je deviens pénible, mais la façade du Palais Longchamps m’a immédiatement fait pensé à la fontaine monumentale et au parc de la Ciutadella. L’importance de l’eau dans les deux villes n’est sans doute pas innocente dans cette ressemblance.

J’espère que cette sélection vous aura donné envie de faire un prochain arrêt à Marseille. Moi, il me tarde d’y retourner. Et si vous avez des suggestions pour compléter ce Top 5 des endroits à ne pas manquer à Marseille, n’hésitez pas à me les laisser en commentaire.