Depuis longtemps, j’ai envie de vous proposer un guide facile de Dublin. Certes, je vous ai déjà parlé de la ville en long et en large, mais pour ceux qui recherchaient une information précise, se plonger dans mes différents textes ne se révélait pas très pratique. Voici donc quelques petits trucs et astuces pour découvrir Dublin du bon pied.
Comment aller de l’aéroport au centre-ville
(valable aussi pour le retour)
Si vous êtes pressés ou si vous arrivez à une heure impossible, n’hésitez pas à prendre un taxi. C’est encore ce qu’il y a de plus rapide et, pour ce type de trajet, ce n’est pas forcément hors de prix (une trentaine d’euros, vite rentabilisé si vous avez des bagages ou si vous voyagez à plusieurs).
Si par contre, vous n’avez pas ce type d’impératif, vous pourrez simplement prendre le bus. Il y en a plusieurs à la sortie de l’aéroport, proposant différents types de services. D’abord les bus-navettes AirCoach, facilement reconnaissable toutes en bleu, qui vont directement jusqu’au centre-ville. Les AirLink (ligne 747) propose la même chose, pour approximativement le même prix (7 à 10 euros, moins du double pour l’aller-retour).
Si comme moi, vous avez le temps et que vous voulez vivre l’expérience like a local, tentez les bus de ville (ligne 16 et 41 d’après mes souvenirs). Ils sont jaune et bleu et passent toutes les 10 minutes. Il faut par contre bien plus de temps pour aller jusqu’au centre-ville (le bus s’arrête à tous les arrêts), jusqu’à 45 minutes de trajet, mais on voyage avec de vrais irlandais et on voit des parties de Dublin qu’on ne verrait pas sinon.
Notez que pour les bus, il faut systématiquement acheter son billet auprès du chauffeur et avoir le compte juste.
Quoi visiter
Il y a de nombreuses attractions et musées à Dublin et faire le tri en fonction de son temps n’est pas forcément facile. Voici une liste de quelques-uns des centres d’intérêts qui, à mon sens, valent le détour.
Il y a en premier lieu nombre d’endroits qui sont ouverts gratuitement au public, tels les musés nationaux. La plupart se situent en centre ville, au sud de Trinity College, comme le National Museum, la National Gallery ou le Natural History Museum (surnommé le « Dead Zoo »). Le St Stephen’s Green Park et le Phoenix Park sont eux aussi gratuits, et le second vous demandera beaucoup de temps si vous choisissez de vous y promener (comptez au minimum une demi-journée !).
La bibliothèque Chester Beatty est un endroit que j’apprécie aussi particulièrement et que je ne peux que vous conseiller, avec ses riches collections. Enfin, je ne pouvais pas terminer sans parler du cimetière de Glasnevin, situé en dehors du centre-ville mais dans lequel repose certaines grandes figures Irlandaises. L’entrée dans le cimetière est gratuite mais il vous faudra débourser quelques euros pour une visite guidée ou un passage dans le musée attenant.
En ce qui concerne les activités payantes, il y a des incontournables que vous ne pourrez ignorer, comme la St. Patrick’s Cathedral, le Trinity College et le livre de Kells ou encore le Dublin Castle. J’ajouterais à ceux là Dublinia pour revisiter l’histoire de Dublin de manière ludique (surtout si vous avez des enfants) et le musée des écrivains de Dublin, riche d’histoires et de noms célèbres. J’ai toujours ignoré les brasseries Guinness et Jameson, mais si c’est votre drogue, il paraît que c’est très valable.
A ne pas manquer
Il y a des choses que vous ne manquerez forcément pas, tant ils sont le nez au milieu du visage dublinois. Je fais bien sûr référence au Spire, cette sculpture de 120 mètres en forme d’aiguille en plein O’Connell Street ou au quartier de Temple Bar, connu pour ses bars (forcément) colorés, ses pintes et sa vie nocturne.
Dublin est une ville riche en Histoire et en vieux bâtiments, comme sa grande poste, toujours sur O’Connell Street. Aussi, même si vous ne comptez pas faire les visites payantes, essayez d’entrer dans les cours du Trinity College ou du Dublin Castle, vous ne serez pas déçus.
Les rues commerçantes, comme Grafton Street, ressemblent certes à celles d’autres villes, mais avec cette touche irlandaise unique notamment procurée par les musiciens de rues (vous avez vu Once ? C’est là que ça commence). Passer au-dessus de la Liffey sur le pont piéton qui fait face à une des ruelles de Temple Bar en début de soirée fait aussi partie de ces moments Kodak qui prouvent qu’on peut vivre pour de vrai certaines images de cartes postales.
Où manger, où boire
Il y a des restaurants en tous genres à Dublin, n’ayez aucune crainte à ce sujet. Du restaurant bio-végétarien à la librairie indé qui fait dans la petite restauration, en passant par le self de la Chester Beatty Library ou de la chaîne de fast-food locale, le choix est large.
Je vous ai pour ma part déjà expliqué où, à mon sens, on pouvait manger les meilleures crêpes de Dublin et où on pouvait dévorer le meilleur hamburger. Maintenant, si vous cherchez quelque chose de plus typique (pour un Irish Stew ou une lamb pie), allez manger dans un pub. Évitez ceux des coins trop touristiques, par lesquels j’ai été un peu déçu. J’avais par contre été très content de mon repas à l’étage de The Oval, pris en famille un midi.
Live Music Tonight ! Ils sont rares, les bars qui n’affichent pas cette mention. La musique dans les pubs de Dublin est presque une évidence et il vous faudra donc choisir en fonction de ce que vous aurez envie d’écouter. Du rock indé à la musique traditionnelle en passant par le folk et autres danseurs en costumes (pas si rare), la programmation change tous les soirs. L’entrée est généralement gratuite, sauf dans les endroits renommés ou quand le groupe est un peu connu. Pour ma part, j’ai mon tabouret réservé au second étage du Porter House à la sortie de Temple Bar.
Où dormir
Hormis un hôtel à proximité de l’aéroport, je n’ai séjourné que dans des auberges de jeunesse lorsque j’ai visité Dublin. Il y en a un grand nombre et elles sont généralement peu chères. Si vous avez de bons hôtels ou bed and breakfast en stock, je suis sûr que je ne serai pas le seul intéressé à les lire en commentaires. Pour le reste, voici les adresses que j’ai testé.
La Mount Eccles Court Hostel est la première auberge de jeunesse à m’avoir accueilli à Dublin, et pour ça, j’en garderai toujours un superbe souvenir. Le bâtiment en lui-même est une ancienne maison typique de Dublin. Tout est donc loin d’être neuf mais offre l’atmosphère que l’on attend d’un hostel irlandais. C’est en plus un bon rapport qualité/prix, notamment parce qu’elle est un peu éloignée de l’hyper-centre, ce qui fait aussi qu’elle est assez calme (surtout dans les étages supérieurs et dans les chambres donnant sur la cour à l’arrière).
Pour contraster ce premier avis, parlons de l’Isaacs Hostel. Plutôt jolie de l’extérieur et clairement bon marché, il faut tout de suite préciser qu’elle se trouve juste à côté des rails du Dart, le RER de Dublin. C’est déjà un facteur de bruit, mais en plus, tout grince à l’intérieur (les portes, les lits, leurs occupants…). Bruyante donc, pas très confortable, j’ai en plus été très fâché contre leurs douches. Pas ma meilleure expérience.
J’ai par contre été bien plus satisfait de mes divers passages au Jacob’s Inn. Très pratique (proche du centre ou des gares de train et de bus), il s’agit d’une auberge de jeunesse de qualité. Elle est d’ailleurs victime de son succès : il y a énormément de passage, il est donc difficile de parler à quelqu’un à la réception (même s’ils sont sympas) et d’avoir une place assise au petit-déjeuner – mais c’est faisable. Raisonnablement calme et propre, c’est ce qu’on appelle un no-brainer.
Je terminerais avec l’Abraham House, une auberge de jeunesse assez bien située mais vieillissante. Les dortoirs et les lits en pâtissent (les dortoirs sont d’ailleurs ceux que j’ai vu qui comptent le plus de lits par rapport à leur superficie). Pas de quoi se plaindre néanmoins et le personnel est très serviable. Elle donne par contre sur une rue assez fréquentée, ce qui n’en fait pas la plus calme des auberges.
A proximité de Dublin
Comme je l’ai dit en introduction des différents billets où j’ai traité de ce sujet, lorsqu’on visite l’Irlande, ce n’est pas forcément pour rester en ville, aussi plaisante Dublin soit-elle. Pour voir des coins traditionnels de l’Irlande, pas besoin d’aller jusqu’au Connemara ou au Ring of Kerry (même si c’est à ne pas rater, si vous avez le temps), il y a d’autres options à proximité.
Je ne vous en ferai pas le détails puisque je les ai déjà traité individuellement mais si vous voulez voir des vallées et des lacs (et marcher un bon bout), Glendalough semble tout indiquée. Si par contre, c’est un château, un petit village et une plage après lesquels vous courrez, embarquez pour Malahide. Autre village côtier, Howth offre un autre type de plage et surtout des sentiers au bord de falaises à arpenter sans modération.
Pour aller plus loin
Forcément bien desservie par les transports en commun, Dublin permet de partir à l’assaut d’à peu près n’importe quelle autre ville d’Irlande, avec une préférence de votre serviteur pour Galway, Cork ou Kilkenny. Mais la prochaine fois que je vous parlerai d’Irlande, ce sera pour vous emmener plus au Nord – oui, en Irlande du Nord – pour vous emmener dans une ville que je n’ai jusqu’ici jamais abordé, je veux bien sûr parler de Belfast.
Je terminerais avec mon habituelle note aux voyageurs qui partent pour l’Irlande : ayez toujours un parapluie et un coupe-vent avec vous. Contrairement à la croyance populaire, il peut faire un temps superbe en Irlande, mais la météo est farceuse et imprévisible. S’il pleut ne serait-ce que cinq minutes et que vous n’êtes pas équipés, vous pourriez vous retrouver trempés jusqu’aux os. Vous pouvez me croire, ça m’est arrivé plus d’une fois !
Est-ce que j’ai répondu à toutes vos questions ? Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à me les faire parvenir. Ce guide est amené à être amélioré et enrichi régulièrement. A bientôt sous le ciel Irlandais !