Avec ses jeux de 1992, Barcelone reste une des villes Olympiques les plus connues. La ville a su depuis capitaliser sur ses attraits touristiques pour se placer en tête des destinations préférées des touristes. Loin d’être tombées en désuétude, les installations sportives de l’époque sont toujours utilisées et constituent une attraction en elles-mêmes. Et si vous êtes plus randonnée que plage, comme Barry (mon compagnon de voyage favori) et moi, vous serez certainement intéressés par ce que j’appelle le parc Olympique, qui est en fait la montagne de Montjuïc.
Barcelone a beau être une ville très agréable, elle compte relativement peu d’espaces verts. Avec seulement 213 mètres d’altitude, la ‘montagne’ de Montjuïc se démarque dans le paysage, cette colline dominant la ville. Composée de parcs et de jardins, de musées et bien sûr des anciennes installations Olympiques, Montjuïc accueille chaque jour son lot de de familles, de locaux et de touristes.
Durant notre séjour là-bas, Barry et moi avions prévu une journée entière pour nous y balader, avec comme point de départ une balade en téléphérique.
Monter avec le téléphérique
Il y a de nombreuses façons d’accéder aux pentes de Montjuïc. On peut passer par le centre de Congrès, entre les deux tours de la place d’Espagne. En descendant à la station de métro « Parallel », il suffit de prendre le funiculaire, au prix d’un simple ticket de métro. Pour le circuit qui nous intéresse, Barry et moi avons pris un autre point de départ en nous dirigeant vers le Port Vell. C’est en effet de là que part le téléphérique qui vous dépose à la Torre de Miramar, sur la colline. Plus cher, mais plus inhabituel.
Pour gagner du temps, nous avons pris le métro jusqu’à la station « Barceloneta », avant de longer un peu la plage. Le téléphérique ? Impossible à manquer. Il suffit de descendre la rue jusqu’à cette grande tour à l’allure industrielle. Les places peuvent s’acheter au pied de la tour (15 euros pour un aller-retour, 10 euros pour un aller simple) et il faut ensuite faire la queue pour embarquer. Nous avons dû attendre près d’une demi-heure avant notre tour, preuve que le public est au rendez-vous. Je vous conseille donc d’y aller tôt le matin ou au tout début d’après-midi.
Qu’est-ce qu’on gagne en empruntant le téléphérique ? Une vue aérienne sur différents quartiers de la ville et une balade très agréable dans les air. De quoi se préparer calmement au reste de l’ascension.
Manger au Château de Monjuïc
Vous l’aurez compris, le téléphérique ne vous amène pas au sommet de Montjuïc. Il reste encore quelques pentes raides à gravir mais, que diable, ce n’est pas ça qui va nous arrêter ! Le cadre est déjà magnifique à ce stade et la route est jalonnée de jardins. La route justement finit par nous mener à notre deuxième étape, le Château de Montjuïc.
De l’extérieur, le château actuel ressemble fort à une citadelle, avec ses airs de forteresse du XVIIIe siècle. En arrivant devant le château, nous nous sommes promenés rapidement autour, avant de faire une pause à l’intérieur.
Je me permets un aparté : si comme moi, vous avez dit à Barry que non, il n’y avait pas besoin d’acheter des chips ou de se faire des sandwiches, vous allez vous retrouver en mauvaise posture. Lorsque vous arrivez en haut du Montjuïc, le château est le seul endroit où il est possible de manger un morceau, mais non seulement l’offre est particulièrement réduite (quelques stands de hot-dogs et de hamburger bien gras, un mini-self au cœur de la citadelle), mais en plus, les prix sont élevés. L’attrape-touriste parfait. Note au voyageur : toujours emporter de quoi grignoter (et de quoi se désaltérer).
Derrière le château s’étend une vaste pelouse verdoyante, parfaite pour un pic-nic… On peut grimper sur la terrasse du château et admirer les alentours, se prendre en photo à côté des canons laissés à titre de décoration et admirer le port animé de Barcelone depuis le belvédère de l’Alcalde ou depuis l’Explanada de Miramar. Notez que le sol du belvédère, une mosaïque complexe en céramique et en verre, vaut le coup d’oeil.
Destination : le stade Olympique
Du château, plusieurs options s’offrent à vous pour descendre jusqu’au stade Olympique. Barry et moi avions commencé à traverser le parc de la citadelle et nous sommes tombés sur un chemin de randonnée qui redescendait. Sans savoir vraiment où nous allions arriver, nous avons emprunté ce chemin de traverse sous le soleil catalan. N’ayez pas peur de vous perdre et, au pire, emportez une carte (note au voyageur : l’aventure c’est l’aventure).
Les flancs de la colline sont couverts de fleurs, d’arbres exotiques et de cactus géants. Au milieu de la nature apparaissent néanmoins quelques bâtiments hors normes. Le hasard a conduit nos pas jusqu’à la fondation Joan-Miró, un musée dédié à l’artiste. Un bonus, sur le chemin menant au Stade olympique Lluís-Companys, dont la silhouette se dresse enfin devant nous.
Je n’ai malheureusement pas beaucoup d’infos à vous donner concernant la visite du stade ou des piscines Olympiques. Il était grand ouvert lorsque Barry et moi sommes passés à côté et nous avons pu y pénétrer pour découvrir l’intérieur. Je ne sais par contre pas s’il en est toujours ainsi ou si des visites guidées y sont organisées. Direction l’office de tourisme de Barcelone si vous voulez en savoir plus.
Le stade en lui-même ne déçoit pas. Encore un bel exemple que Barcelone est une ville majeure en terme d’architecture. Sur l’esplanade qui s’étend devant le stade, les anciens pavillons n’ont rien perdus de leur valeur, seulement dominés par la tour Calatrava (oui, comme à Liège ou Malmö), le symbole des Jeux Olympiques de Barcelone.
Une fois notre soif de jolie vue étanchée, nous avons poursuivi en redescendant par la route. Peu à peu, vous retrouvez l’ambiance de la ville, et depuis le stade, les touristes se font plus présents autour de vous. C’est un fait : en allant à Montjuïc, on s’extrait temporairement de Barcelone pour gagner en calme et donner davantage d’attention à ce qui nous entoure.
Enfin, nous avons reconnu le dos du palais de Montjuïc, qui abrite aussi le musée national d’Art de Catalogne, la dernière étape de notre promenade. Encore un autre bâtiment immense et à ne pas manquer. Vous êtes de retour sur la place d’Espagne et derrière vous, le spectacle est la récompense finale à tous vos efforts, entre le palais et ce qu’on appelle la fontaine magique. Si vous avez de la chance. Si vous êtes comme Barry et moi, Barcelone est sous le coup d’une sécheresse et les fontaines ne peuvent pas fonctionner…
La balade en valait tout de même la peine !
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