Ce qu’il ne faut pas faire en voyage

Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour se trouver face à une situation qui n’a rien de l’idéal d’une carte postale. Quand on voyage, les mésaventures sont légion mais rassurez-vous, on en rit bien souvent quelques temps après (note au voyageur : toujours rester philosophe). L’important reste de toujours tirer les leçons de ses erreurs et c’est l’exercice auquel je vais essayer de me livrer ici.

Que faut-il éviter de faire quand on voyage ?

Ne rien prévoir à l’avance

Je suis adepte du programme de dernière minute et de l’improvisation à outrance. Avoir un emploi du temps prévu au quart d’heure près n’a rien de drôle (on voyage pour le plaisir avant tout !) et il faut savoir se ménager du temps libre pour toute opportunité qui se présenterait. A Dublin, un musicien joue un air entraînant et vous n’avez pas le temps de vous arrêter pour l’écouter ? Pour moi, vous faites fausse route.

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Mais l’improvisation n’a pas que du bon. Quand vous savez qu’il y a un musée que vous ne voulez absolument pas manquer dans la ville dans laquelle vous séjournez, ce qu’il faut faire est d’aller sur le site Internet du musée et de réserver vos entrées pour le jour auquel vous prévoyez d’y aller. Souvent, les musées offrent même une réduction aux early birds. Pour la Maison d’Anne Frank à Amsterdam, c’est quelque chose qui vous sauvera d’une longue attente à l’extérieur.

A Belfast par contre, j’avais prévu avec Barry, mon compagnon de voyage favori, de visiter le Musée du Titanic, mais sans rien réserver. Ouvert en 2012, le musée avait été lancé en grande pompe et donnait à la ville irlandaise un nouvel attrait. Un tel attrait en fait qu’il n’y a pas seulement les touristes qui vont jusque là mais aussi les Irlandais eux-mêmes, qu’ils soient d’Irlande du Nord ou de l’Eire.

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De fait, quand nous sommes arrivés à bon port avec Barry, nous avons eu la mauvaise surprise de faire face à un guichet fermé et à un autre nous proposant de venir tôt le lendemain, pour profiter d’un désistement, toutes les places ayant déjà été vendues ! Évitez-vous cette déception, réservez. En vérifiant ensuite sur Internet, nous nous sommes rendus compte que les places étaient vendues pour les deux semaines à venir…

Faire confiance aux transports en commun

Par habitude, quand je pars en voyage, je rechigne toujours à prendre ma voiture ou même à appeler un taxi. Partiellement parce que c’est plus polluant que d’emprunter les transports en commun, aussi parce que ça coûte plus cher ou qu’il faut prévoir de se garer (ce qui n’est pas toujours simple), et enfin parce que ça permet de mieux de découvrir le pays par le point de vue de ses habitants.

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Pour autant, voyager en transports en commun n’a pas que des avantages et il vaut mieux prendre ses précautions, à commencer par ne pas leur faire confiance.

A Dublin, pour retourner vers l’aéroport, nous avions prévu de prendre le bus. La liaison de la ville vers l’aéroport est en effet bien desservie, et les bus de la ville sont bien moins chers que les bus dédiés à l’aéroport ou que les taxis. Confiant – ce n’était après tout pas la première fois que je venais à Dublin en utilisant ce moyen de transport – j’avais établi mon planning à la minute près.

Bonheur, le bus arrive parfaitement à l’heure sur O’Connell Street. Jusque là, tout se passe bien. Manque de chance, une fois sorti de la ville, les bouchons se créent et au fur et à mesure que nous approchons de l’aéroport, nous n’avançons plus qu’au pas. Il faut une demi-heure pour faire les derniers kilomètres. Les minutes défilent sur ma montre et mon front se couvre de sueur. L’heure du vol approche dangereusement.

Je descend de l’autobus en courant, me précipite jusqu’au stand de la compagnie aérienne, et… on refuse mon embarquement. L’embarquement vers ce vol est fermé depuis deux minutes, et on ne me permettra pas de passer. Bon, la compagnie était Ryan Air, ce qui a peut être joué en ma défaveur, mais il est probable qu’avec un taxi, je n’aurais pas eu les mêmes complications pour accéder à l’aéroport.

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Vous vous dites qu’il aurait suffit que je parte plus tôt ? Pas forcément. Plus récemment, j’étais en partance pour Cologne. Mon itinéraire pour y parvenir comprenait deux trains, avec un changement un Bruxelles pour rejoindre le Thalys. Par précaution, j’avais choisi de prendre un train plus tôt que celui nécessaire pour arriver à l’heure, tant pis si ça me faisait attendre quarante-cinq minutes à Bruxelles. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que ce train serait annulé sans explication, et que le train suivant arriverait avec dix minutes de retard. Il s’en est fallut à quelques secondes pour que je rate le Thalys, moi qui avait prévu une heure d’avance pour le prendre !

Ceci n’est en rien une charge contre les transports en commun. Mais si mon expérience m’a appris une chose, c’est qu’en voyage, la seule chose à laquelle on peut se fier, ce sont ses propres jambes. Pour le reste, mille précautions ne seront jamais assez.

Ne pas vérifier ses horaires

Vous éviterez bien des ennuis en vérifiant vos horaires de vols, de trains ou de bus. On n’y pense pas assez, mais le décalage horaire est le refuge de biens des pièges pour le voyageur non-aguerri. Lorsque vous êtes deux, il y en a toujours au moins un qui pourra faire une double vérification.

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C’est ce qui nous est arrivé à Barry et à moi. Nous étions alors à New York, profitant d’un long week-end. Par rapport à Montréal, où nous séjournions alors, il n’y avait pas de décalage horaire et notre mésaventure n’est pas venue de là.

Par contre, les Américains ont tendance à ne pas écrire les heures de la même façon que nous, Européens. Par exemple, 20 heures va devenir 8.00 p.m. Jusqu’ici, aucun problème. Pour notre voyage de retour, Barry avait réservé notre bus avec Greyhound, avec dans l’idée de quitter New York à midi. Il avait donc acheté nos billets selon les horaires disponibles.

Posons le décors : dans notre chambre d’hôtel, je m’apprête à aller dans la salle de bain avant de me coucher lorsque je décide de regarder une dernière fois les informations de Greyhound pour le lendemain midi. Une chose attire alors mon regard : le départ est indiqué à 12.00 a.m. Je réfléchis de longues minutes avant d’en parler à Barry. Il n’y a pas de doute. Nous nous retenons de hurler et remplissons notre valise en quatrième vitesse. Le bus ne part pas à midi. Il part à minuit, et il est 11.30 p.m.

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Nous descendons les marches quatre à quatre, je jette la clef de notre chambre au préposé de l’accueil, qui doit nous croire sortis de l’asile le plus proche. Nous remontons Broadway au pas de course pour nous engouffrer dans le métro. Je traîne un peu la patte : difficile de courir en portant une valise à bout de bras.

Nous arrivons finalement à la gare centrale à bout de souffle. Une longue file attend encore et nous prenons place à sa fin. Il est minuit moins cinq. Croyez-moi, on en rit encore (souvent).

Laisser son bagage sans surveillance

On vous le dit, on vous le répète dans tous les aéroports du monde : il ne faut pas laisser votre bagage sans surveillance. Vous allez aux Etats-Unis ? On vous demandera forcément si vous avez laissé votre bagage tout seul, et ce même si ça vous paraît ridicule. Jusqu’au jour où ça vous arrivera.

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Barry et moi étions sur le départ de Las Vegas. Après un séjour dans la ville du pêché qui ne nous avait heureusement pas ruiné, nous étions de retour à l’aéroport McCarran, de taille modeste mais agréable. Nous en étions arrivé à l’étape de l’enregistrement des bagages. Comme dans la plupart des aéroports actuellement, nous avions choisi de procéder à l’enregistrement via une machine automatique, avant d’enregistrer nos valises au comptoir.

Allez savoir pourquoi, Barry et moi étions tellement pris par notre conversation sur les chapelles de mariage que nous ne nous sommes pas rendus compte que nous avions laissé notre sac à dos (contenant nos deux passeports !) près de l’ordinateur pour l’enregistrement. Au total, il est resté une bonne vingtaine de minutes tout seul, sans que nous y jetions un seul coup d’œil. Par chance, personne n’y a touché, personne ne l’a volé et la sécurité n’a pas tenté de le faire sauter.

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Nous avons pu quitter Las Vegas sans qu’un policier au regard inquisiteur ne vienne nous questionner. Il faut dire qu’ils sont bien plus à l’aise quand on quitte le pays que lorsqu’on y entre.

Aucune de ces anecdotes n’a réussi à nous gâcher le plaisir du voyage, que ce soit pour Barry ou pour moi. L’inconnu, c’est aussi ce qui fait le sel de ces escales ailleurs. Et vous, avez-vous déjà eu à faire face à des difficultés inattendues ?

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